La période de soins.
Ça arrive parfois. Au cours de votre vie de sportif, vous allez vous blesser. Les causes sont multiples : matériel inadapté, fatigue de fin de saison, geste technique non maîtrisé,… la liste est non exhaustive !.
Néanmoins, je vous rassure : la somme des bénéfices dûs à la pratique du sport est très très largement supérieure aux inconvénients passagés (comme une blessure) qui peuvent survenir dans votre carrière de sportif.
Si de petits incident arriveront à coup sûr, il ne faudra en aucun cas les négliger. Il faut les traiter immédiatement. Une blessure non soignée entraine :
- une baisse de performance
- une perte du plaisir de s’entrainer
- un risque d’accumulation de blessures
La période de traitement ne veut pas dire repos complet. Il est possible de travailler les bras ou la musculature de soutient si la blessure est au niveau des jambes. En résumé, ne vous laissez pas aller ! Ne confondez pas repos et arrêt sportif, la reprise n’en sera que plus facile.
La reprise sportive
Une fois votre blessure traitée dans les règles de l’art, vous vous sentez capable de reprendre vos activités. Mais à partir de quel moment la reprise est-elle sans risque ?
Il est évident qu’il y a toujours un risque minimum inhérent à la pratique du sport. Mais en respectant l’ensemble de ces critères, vos chances de reprises sans ennuis sont maximales !
les critères
La douleur
Généralement, on considère qu’une douleur très modérée est tolérée à la reprise. Elle ne doit pas être dérangeante, on parle généralement de gêne et pas vraiment de douleur.
Pour les amateurs de chiffre, on considère que sur une échelle de 0 à 10 (10 étant une douleur insupportable), le niveau de gêne ne doit pas être supérieur à 2.
La mobilité
Il faut être intraitable sur ce critère. La mobilité doit être maximale. Une raideur d’origine musculaire ou articulaire va entrainer de faibles performances et un risque important de blessure. Si vous percevez une raideur liée à la blessure, il va falloir mobiliser, étirer, réaliser des postures… bref, travailler vos amplitudes de mouvement.
Le geste sportif
A ce niveau également, le geste doit être parfait. En tout cas, aussi parfait qu’avant la blessure !
L’avis du coach est déterminant et la décision de reprise nait d’une saine collaboration entre le thérapeute et l’oeil affûté de l’entraineur qui évalue la qualité du geste technique.
La force
Même si la récupération de la force n’est pas complète, la reprise sportive peut avoir lieu.
Il est même logique que la totalité de la force ne soit pas récupérée étant donné que c’est la reprise sportive qui va permettre de retrouver votre niveau de performance.
Il est toutefois raisonnable de considérer qu’au moins 70% de la force musculaire devrait être récupérée.
Si vous n’avez pas la possibilité de réaliser une évaluation, l’effort intensif ne doit pas provoquer de douleur.
La fonction
Bien évidemment, la zone lésée doit être capable de réaliser tout ce qu’on est en droit d’espérer. Si le geste doit être rapide, les qualités de vitesse ne doivent pas poser problème. S’il s’agit d’un geste de force, c’est le même principe.
Le ressenti / confort
Si la guérison de la blessure est essentielle, ce qui se passe “dans la tête” l’est tout autant.
Autrement dit, si dans votre esprit, vous ne vous sentez toujours pas prêt à réaliser tel effort ou tel mouvement, le geste ne sera pas réalisé pleinement. Et c’est là que survient le risque de re-blessure. La confiance en soi, la certitude que le geste sera réalisé sans douleur est une condition importante. Tout les sportifs qui ont déjà été blessé connaissent cette sensation : “Je sais que mon genou va mieux, mais je n’ose pas”.
Si cela vous arrive, pas de tracas ! Cette sensation est tout à fait normale et seul l’entrainement ainsi qu’une remise en confiance progressive pourra solutionner le problème.
Le programme de reprise sportive
Ça y est ! Vous êtes enfin prêt à reprendre vos activités sportives. Il va falloir élaborer un programme de reprise logique et surtout modéré. Il n’est pas question d’essayer de “rattraper le temps perdu”, il va falloir prendre le temps.
Le programme peut se construire de plusieurs façon. Il devra néanmoins respecter le principe de surcharge progressive dont on vous a déjà parlé dans cet article sur MED SPORT. Selon ce principe, la charge de travail articulaire et musculaire doit être augmentée de façon lente et progressive. Le corps, après une période d’arrêt sportif a besoin de temps pour s’adapter à l’effort et il ne faut pas chercher à brûler les étapes.
Généralement, je conseille pour une reprise en course à pied :
- J1 : 10 – 15 min de footing
- J2 : repos
- J3 : 20 min de footing
- J4 : repos
- J5 : 30 min de footing avec déboulés 20m en fin de séance
- J6 : repos
- J7 : 45 min de footing + changements de direction + déboulés
Au terme de cette semaine de remise en route, la reprise du programme habituel ou de l’entrainement avec “le groupe” est envisageable en toute confiance.
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